MAURICE BARRES
Jamais de fin, tant de souvenirs. Des souvenirs d’un Paris d’apparat, immortalisé par la ferveur intellectuelle de Gertrude Stein. D’un Londres au temps du Swinging London, où se croisent les Stones et David Bailey. Au 64 Maurice Barrès – qu’ils soient fantasmes, songes ou réalités – la nuit, le jour, vibrent au son des sirènes passées. Sans visser à la nostalgie, sans dénaturer l’existant, en révérant les cendres d’une adresse tout en noblesse et lustre, la rencontre entre Paris et Londres tisse le fil d’Ariane d’un projet nouvelle âme. Un projet magnifiant l’archéologie des lieux, déglaçant – on the rocks – une patine Haussmannienne réveillée par des gestes forts. Entre petite sonate et hymne pop, toile de maître et papier glacé, défilent des espaces en contrastes, duels et harmonieux, reliés entre eux par des clins d’œil visuels matchant nombre d’époques et styles. Et jouant la carte de cocktails férocement Tasty, assemblant par magie boiseries néo-classiques, bar en Foresso et tartan Brit-Scottish, corridor d’entrée noir clubbing rappelant Annabel’s, murs bruts et Cosy Corner, bureau rétrofuturiste et Master Bedroom à lit d’empereur dormant à la belle étoile. Comme si l’équation miraculeuse pour ressusciter les lieux, sortait tout droit de la bouche du flamboyant Gatsby : « On ne fait pas revivre le passé ? Mais bien sûr que si ! ».

